Qui est Fernand Gregh ?
Fernand Gregh
1873
Fernand Gregh naît à Paris le 14 octobre 1873. Il est le fils du compositeur Louis Gregh, dont la famille est originaire de l’île de Malte
1890
Il fait ses études secondaires aux lycées Michelet, Louis-le-Grand et Condorcet où il est le condisciple de Marcel Proust. Premier prix de composition française au Concours général en 1890, il prépare une licence de philosophie à la Sorbonne.
1892
Il fonde en mars 1892 une revue intitulée Le Banquet, qui publie ses premiers vers et ceux de Proust. Prévue pour être mensuelle, la revue ne comptera finalement que 8 numéros. Elle cesse de paraître après le numéro de mars 1893, sans doute pour des raisons financières selon Robert Dreyfus : "Après le huitième numéro, notre revue disparut sans dire pourquoi : la caisse était vide, —et puis nous avions assez joué..."
1895
Fernand Gregh connaît la célébrité à vingt-deux ans pour un poème que le critique du quotidien Le Temps, avait pris pour un poème inconnu de Verlaine.
En 1897, 1905 et 1908, il remporte le Prix Archon – Despérouses, attribué à des poètes par l’Académie Française pour ses œuvres : La maison de l’enfance, Les clartés humaines et Jeunesse.
1902
Il fonde en 1902 « l’école humaniste » dans le but de rendre à la poésie sa tradition romantique, car il souhaite limiter l’influence du symbolisme et des parnassiens. Il se marie avec Harlette Hayem (1881-1958) femmes de lettres, jurée du Prix Fémina et collaboratrice de nombreux journaux et revues, en 1903. Gregh entre ensuite à la Revue de Paris, dont il devient l’un des rédacteurs en chef jusqu’en 1909.
Fernand Gregh est avant tout poète et il publie dès 1896 nombreux recueils parmi lesquels on compte La Maison de l’Enfance, La Beauté de vivre, Les Clartés humaines, L’Or des minutes, La Chaîne éternelle, La Couronne douloureuse, Couleur de la vie, La Gloire du cœur.
Il est aussi l’auteur d’essais critiques : La Fenêtre ouverte, Étude sur Victor Hugo, L’œuvre de Victor Hugo, Portrait de la poésie française de Chénier à Verlaine, Portrait de la poésie moderne de Rimbaud à Paul Valéry.
Enfin Fernand Gregh publia plusieurs volumes de souvenirs : Mon amitié avec Marcel Proust, L’Âge d’airain, L’Âge d’or.
1949 / 1953
Président de la Société des Gens de lettres de 1949 à 1950, Fernand Gregh fut élu à l’Académie française le 29 janvier 1953, par 25 voix au premier tour, contre l’éditeur Bernard Grasset, au fauteuil du comte de Chambrun. Il pouvait se prévaloir de figurer, d’une part, parmi les membres les plus âgés lors de leur élection — il avait 80 ans — et d’être, d’autre part, un des Académiciens dont les candidatures malheureuses avaient été le plus nombreuses. En effet, depuis sa première tentative en 1918, au fauteuil d’Albert de Mun, il avait essuyé en trente-cinq ans treize échecs. A propos de ses déboires académiques, Maurice Druon rapporte de lui un joli mot : « Voyez-vous, mon jeune ami, je n’ai pas eu de chance ; ce sont toujours mes voix qui sont mortes. »
Fernand Gregh fut reçu sous la coupole le 4 juin 1953 par Jules Romains.
1960
Fernand Gregh meurt le 5 janvier 1960 à Paris (16ème arrondissement), ville où il est né.
Son histoire avec la Seine – et – Marne
Il a vécu de nombreuses années à By dans sa maison appelée « Bois-Bliaud » en bordure de forêt. Il y accueille ses amis artistes dont Anna de Noailles, Anatole France, Edgar Degas, Stéphane Mallarmé ou Maurice Genevoix.
Fernand Gregh a souvent évoqué avec lyrisme son jardin du Bois Bliaud. Il le décrit comme un lieu envoûtant : " Le jardin donne dans la forêt, […] En faisant cinquante mètres, on est sous les grands arbres, plein de ce bonheur étrange et, je crois, natal, qu’on éprouve dans les bois. " A sa mort en 1960, Fernand Gregh est enterré à Thomery où il repose auprès de son épouse, Harlette Hayen.
Son nom est donné au Collège Fernand Gregh de Champagne sur Seine à son ouverture en avril 1969.